PROJETS DE RECHERCHE

OBSERVATOIRE DE RECHERCHE EN ENVIRONNEMENT DE NAMBÉKAHA (OREN)

Contexte :

Le développement de la recherche au service de la communauté scientifique et des populations est depuis lors, une priorité pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Les nouvelles orientations stratégiques du secteur de la recherche et de l’innovation technologique en 2011, ont préconisé la mise en place de pôles de compétences pour soutenir la recherche et la rendre plus efficace. Par ailleurs, dans le cadre des réformes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, les responsables et les acteurs du système de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de Côte d’Ivoire ont émis le vœu de voir leur pays développer un écosystème de référence en matière de moyens communautaires (Centre National de Calcul, Centre National d’Analyse, Observatoires de recherche). En ce qui concerne les observatoires de recherche, les observations régulières sur de longues périodes ont été et apparaissent de plus en plus comme un dispositif incontournable d’accompagnement de la recherche et aussi une réponse à des engagements contractuels envers l’état. En effet, la collecte et la diffusion de données pertinentes, précises et actualisées sont d’une importance capitale pour améliorer la connaissance de l’environnement. Disposer rapidement de la donnée est une condition indispensable pour le développement de stratégies et de politiques efficaces en vue de l’adaptation au changement climatique, de la lutte contre la désertification et de la protection de l’environnement de manière générale.

Objectif Général :

Mettre à la disposition des communautés scientifiques concernées (de Côte d’Ivoire et du reste du monde) un ensemble de données et d'informations pour réaliser des études de processus permettant de mieux appréhender les couplages entre dynamique atmosphérique, cycle hydrologique et dynamique de la végétation.

Objectifs spécifiques :

  • Équiper l’observatoire, le rendre accessible, fonctionnel et faire en sorte qu’il soit en mesure de générer les données nécessaires au développement durable du pays
  • Assurer et maintenir une activité d’observation permanente de phénomènes naturels et anthropiques ;
  • Contribuer à la compréhension du fonctionnement des écosystèmes sensibles du nord de la Côte d’Ivoire afin d’étudier leur évolution sous contraintes anthropiques ;
  • Proposer des outils de diagnostic et des mesures d'anticipation ou de restauration

LA MAISON D’ARTEMISIA DE KORHOGO

Les chercheurs de l’UPGC vulgarisent l’Artemisia pour ses vertus thérapeutiques connues contre le paludisme.

Introduction

Originaire de la Chine, l’Artemisia annua, aujourd’hui cultivée dans beaucoup de pays du monde, est reconnue comme étant un remède efficace contre le paludisme. Introduite à Korhogo en 2015 par l’intermédiaire de Docteur SILUE Souleymane (MC), soutenu par la Maison d’Artemisia-France, la plante poursuit son petit bonhomme de chemin. Aujourd’hui, elle est connue de tous comme un remède efficace contre le paludisme et est cultivée dans toute la Côte d’Ivoire, à travers les Maisons de l’Artemisia crées dans les principales villes du pays. En plus de l’Artemisia annua qui est une espèce annuelle, il y a l’Artemisia afra, d’origine africaine, qui est une espèce pérenne. Les feuilles séchées de cette plante sont actuellement commercialisées en Côte d’Ivoire pour être utilisées sous forme de tisane contre le paludisme.

Les feuilles séchées de cette plante sont actuellement commercialées en Côte d’Ivoire, pour être utilisées sous forme de tisane pour lutter contre le paludisme.

Activités de la Maison d’Artemisia de Korhogo

Les principales personnes qui animent la MDA de Korhogo sont Dre KONÉ Nahoua (Enseignante-Chercheure à l’UPGC), M. CAMARA Pierre (Technicien, Observateur à l’UPGC) et Dr SILUÉ Souleymane (Enseignant-Chercheur à l’UPGC). Les activités de la Maison d’Artemisia Korhogo se résument à :

Les activités de la Maison d’Artemisia Korhogo se résument à :

1 - Des séances de formations et d’informations sur la culture de l’Artemisia

Au moins deux séances de formation dans l’année sont tenues pour la promotion et la vulgarisation de la culture. Ces formations sont couronnées par la remise de diplômes et de plantules des deux espèces.

2 - Des études de recherche sur les espèces d’Artemisia

a) Des travaux de recherche ont été conduits sur la composition, l'activité antibactérienne et la toxicité aiguë de l’extrait des feuilles chez le rat. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication intitulée : « Phytochemical investigation, antibacterial and acute toxicity properties of the methanolic extract from Artemisia annua L. (Asteraceae), a plant during domestication in Korhogo (Côte d’Ivoire) » (Silue et al., 2018). Les résultats suggèrent que l'extrait possède les mêmes composés que celui de l’A. annua connue de la Chine. Par ailleurs, ces composés ne sont pas toxiques et possèdent des propriétés antibactériennes.

b) Une autre publication est en cours de soumission; celle-là est une étude d’association de culture Artemisia annua-niébé afin de tester son effet répulsif sur les insectes vecteurs de la virose du niébé : Cowpea (Vigna unguinculata L.) virus disease control by cultural association Cowpea-Artemisia annua L. Les résultats de ce travail ont montré que l’A. annua a un effet répulsif sur les pucerons et les mouches blanches, agents vecteurs de la virose des cultures; que ce soit en saison sèche ou en saison pluvieuse.